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L’initiation maçonnique

La Lune et le Soleil sont des astres complémentaires dans le Cosmos.

La Lune et le Soleil sont des astres complémentaires dans le Cosmos.

Nous savons que la Franc-maçonnerie est multiple et diverse. Déjà au XVIIIème siècle, John Coustos s’opposant au Chevalier de Ramsay, affirmait que la Maçonnerie était avant tout un « projet de société ». Ses héritiers d’aujourd’hui parlent plutôt d’un « projet sociétal » qui emprunte à l’idéologie politique afin de travailler à une humanité meilleure.

Par expérience, nous savons que la prépondérance de sujets ayant trait au « perfectionnement intellectuel et social de l’humanité » – objectif qu’il serait difficile de ne pas partager – se traduit pourtant par des dissensions nées de désaccords sur les moyens d’y parvenir, dissensions qui ont pour résultat la formation de clans porteurs de conflits. A cette prise en charge de travaux de caractère profane par les loges, nous voyons un autre inconvénient majeur dans la mesure où le temps normalement dévolu au travail initiatique se trouve très largement obéré. C’est la raison pour laquelle l’enseignement de la Maçonnerie traditionnelle n’est peut-être plus assuré comme il conviendrait.

La Grande Loge Unie de France, comme d’autres Obédiences fidèles à la Tradition, propose à ses membres d’envisager une véritable démarche initiatique se traduisant par un projet personnel. Pour elle, la Maçonnerie bien avant de s’adresser à la Société s’intéresse à l’être humain. Ce qui n’exclut pas qu’elle recommande à chacun de ses membres, voire l’encourage, de participer à titre personnel en tant que citoyen, à ce progrès qui doit contribuer à l’amélioration matérielle et sociale de l’humanité. S’intéresser à l’être humain, pour la Grande Loge Unie de France, c’est proposer et permettre à chacun de ses membres d’entreprendre et de mettre en oeuvre un projet initiatique personnel.

Le projet que peut former pour lui-même le franc-maçon est celui de son initiation qui passe par l’étude et la compréhension de l’enseignement que le Rite lui propose au moyen d’un rituel contenant en essence toutes les indications dont la loge se nourrit pour élever les esprits, apprendre la maîtrise de sa personnalités, écouter réellement les autres, résister aux modes et aux manipulations si présentes aujourd’hui, refuser les influences des faux dilemmes, ne rien admettre sans l’avoir préalablement soumis à la critique, développer le sens du langage et de la communication, reconnaître dans l’altérité les valeurs qui donnent un sens à la vie, etc.

Le projet initiatique individuel s’inscrit dans le rite auquel le Maçon appartient. Il est donc nécessaire que ce Rite propose effectivement à ceux qui le pratiquent un enseignement et un perfectionnement correspondant à leur attente. Il ne suffit pas que le contenu soit édifiant, faut-il encore que ceux qui le mettent en oeuvre le fassent en alliant connaissance et savoir faire. La pratique prend ici toute son importance et, par conséquent, l’assiduité en loge est un élément de la conduite du projet. Le travail maçonnique qui ne s’apparente nullement à toute autre forme d’étude et de recherche connaît une spécificité gouvernée par des règles qui lui sont propres et que le Maçon se doit d’accepter.

A la Grande Loge Unie de France (G.L.U.F.), le Maçon est prévenu que tous les grades du rite lui sont accessibles au fur et à mesure de sa progression personnelle. C’est la raison pour laquelle notre Obédience n’a pas séparé les trois premiers grades de ceux qui leur succèdent : la même instance suprême de rite administre la vie traditionnelle des ateliers qui dépendent d’elle. De même, elle estime que les charges d’administration et de gestion confiées à un Grand Conseil doivent, de préférence, être confiées à ceux de ses membres qui ont le plus avancé sur le chemin initiatique afin de ne pas charger d’occupations ceux qui ont encore à progresser.

 

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